Pouf ! Pic nique douille. C’est toi l’andouille.
Quand nous vivions à Niamey au Niger, la plupart de nos amis
étaient français.
Quand un soir je les ai invités pour partager le fameux
waterzooi belge (prononcer waterzouille), ils étaient morts de rire et ont par la
suite ajouté des « ouilles » partout quand ils parlaient de nous. Je
n’avais, jusqu’à la lecture de la Célébration de l’Andouille par le Père Lelong,
jamais réalisé ce le mot andouille provoque comme réactions.
Les citations sont extraites de son livre dont je vous
conseille fortement la lecture désopilante.
« Mon andouille a suscité tant de rires, de toutes les
couleurs, que j’ai tenté d’approfondir l’automatisme de ce phénomène dont on
sait qu’il est le propre de l’homme.
Il est remarquable que toutes les voyelles du fameux sonnet
de Rimbaud sont mobilisées par le nom d’Andouille. A, o, u, i, e…L’oxygène
qu’elles lui apportent donne à ce mot son ouverture, sa robustesse et sa santé.
Un fait indéniable : c’est la vertu que possèdent
généralement les mots qui s’épanouissent dans ce phénomène replet, bonasse,
familier et réjouissant. Témoins : citrouille, grenouille, gargouille,
grouille, bouille, bredouille, nouille, farfouille, trouille, niquedouille,
Gribouille et ratatouille.
Cependant, notre andouille paraît détenir tant de puissance
humoristique qu’elle est à la tête de cette joyeuse compagnie. On la
soupçonnerait même d’agir par osmose, comme si la
vis comica des mots en « ouille » procédait de l’Andouille et n’y refluait, en portant les hommes qui ont
tant besoin de gaieté pour accomplir leur bienséante désopilation.
J’ai découvert par la même occasion que je n’avais rien
inventé en présentant les foies de volaille sous forme de truffes au chocolat,
les romains m’ont précédée.
Extrait de la Célébration de l’Andouille.
Jérôme Carcopino rend hommage à l’art consommé avec lequel
les romains tiraient des chefs d’œuvre des entrailles du porc. Il nous rapporte
notamment que Petrone vante les exploits du maître-queux si expert que d’une
vulve de truie il tirait une apparence de poisson. Avec une dextérité de
prestidigitateur, d’un morceau de lard, il faisait un pigeon. Le génie des
cooks romains s’exerçait à cuisiner des plats dont les convives étaient
empêchés d’identifier l’origine.
En Grèce du vivant d’Epicure qui n’en peut mais, l’enveloppe
des intestins servait de préparation à un mets qui flattait le goût comme un
dessert. Mais qui dira au juste de quoi étaient farcis les boyaux devenus
friandises. C’est un secret aussi jalousement gardé que celui du charcutier de
Max Favalelli, et nous ne pouvons honnêtement affirmer que les grecs aient
connu la saveur « sui
generis » de l’andouille.
En effet la maman de Max Favalelli ayant un jour demandé au
fils de son charcutier ce qu’était un secret, celui-ci lui avait
répondu : « c’est ce qu’on met dans les andouillettes,
Madame »
Je ne voudrais pas vous laisser sur votre faim sans vous
proposer une recette qui m’a séduite,
Chez moi pareil, explosion de visites venant du site de Stéphane depuis quelques semaines. J'aime beaucoup tes recettes aux abats!
RépondreSupprimerMerci... et continues de nous régaler avec toutes ces recettes d'abats, aussi originales qu'appétissantes !
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